Le projet AVCm2 a été initié en 2016 à l’hôpital Saint- Joseph, par le docteur Marie Bruandet neurologue à l’hôpital Saint-Joseph et animatrice de la filière AVC de l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France.
Pourquoi ?
Le retard à l’alerte est une des premières causes d’absence d’accessibilité aux traitements de recanalisation (élimination du caillot sanguin) permettant de déboucher l’artère cérébrale) d’urgence dans l’AVC. L’apprentissage des signes d’alerte de l’AVC reste un enjeu majeur de santé publique.
Le programme AVCm2 a comme objectif d’améliorer les délais de prise en charge des AVC, par le biais d’un apprentissage dès le plus jeune âge des principaux signes de l’AVC et de l’appel au 15.
Pour qui ?
Pour les enfants de classe de CM2, 10 ans en moyenne.
Depuis le début de ce programme, plus de 1 000 enfants ont bénéficié de la formation.
Comme cela a déjà été montré dans d’autres pays (Etats-Unis, Canada, Japon), les enfants sont concernés et retiennent les caractéristiques de l’alerte AVC.
Des études, menées à l’issue de cette formation ont démontré que les enfants sont d’excellents relais auprès de leurs parents et entourage sur la connaissance de l’AVC.
Comment ?
Cette formation se déroule sur une matinée, elle commence par un court diaporama de 15 minutes à la portée des jeunes enfants, la diffusion du film « vite le 15 » et par les réponses aux questions des enfants.
La matinée se poursuit par trois ateliers.
- Un atelier « dessin » : l’enfant dessine ce qu’il a retenu de l’alerte AVC et de l’appel au 15.
- Un atelier « jeux de rôles » : les enfants jouent les rôles d’un patient présentant un signe de suspicion d’AVC, d’un témoin reconnaissant le ou les signes, et d’un opérateur du SAMU (le 15) qui envoie les secours.
- La visite du camion de pompiers de Paris au cours de laquelle les enfants découvrent le matériel de premier secours.
A l’issue de chaque réunion, un document reprenant les principales informations est distribué aux enfants.
Quels résultats ?
Nous avons évalué avec le même questionnaire les connaissances de ces élèves, avant la formation et 3 mois plus tard.
Le tableau ci-dessous donne le détail des réponses avant et après la formation :
Et encore !
Au-delà de l’implication des enfants, ces actions ont permis la rencontre de plusieurs mondes : celui de l’hôpital, de la ville, des bénévoles, de l’école et des pompiers, et sont une richesse et probablement un point d’appui important pour renforcer la connaissance des signes de l’AVC et de l’importance d’une prise en charge optimale dès les premières minutes.