Les facteurs qui influent sur le risque de faire un AVC, encore appelés facteurs de risque vasculaire sont de deux types :
- Les facteurs non modifiables comme l’âge, le sexe, les antécédents familiaux ou personnels
- Les facteurs modifiables sur lesquels on peut agir : le mode de vie et la prise de médicaments, réduisent ainsi le risque de faire un AVC
Les principaux facteurs de risque modifiables sont :
- L’hypertension artérielle qui multiplie le risque d’AVC par 9
- Les maladies cardiaques qui multiplient le risque d’AVC par 5
- Le diabète qui multiplie le risque d’AVC par 3
- Le tabac qui multiplie le risque d’AVC par 2
- Le cholestérol qui multiplie le risque d’AVC par 1,5
Risque multiplié par
1. L’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque pour l’AVC.
- La pression artérielle se mesure en millimètres de mercure (mm Hg) et s’exprime par deux nombres, le nombre le plus élevé correspond à la pression du sang dans les artères quand le cœur se contracte (pression systolique) ; le chiffre le plus bas mesure la pression quand le cœur se relâche (pression diastolique).
- La pression artérielle doit être inférieure à 140/90 mm Hg. Si vous êtes diabétique et si vous avez déjà fait un AVC, la pression artérielle doit être inférieure à 130/80 mm Hg.
Que faire en cas d’hypertension artérielle (HTA) ?
- Consulter votre médecin qui pourra vous prescrire un traitement antihypertenseur qu’il faut prendre régulièrement chaque jour.
- Réduire votre consommation de sel. Évitez de saler trop les plats. Attention aussi aux produits qui contiennent déjà̀ du sel comme les plats cuisinés.
- Pratiquer une activité physique régulièrement est également recommandé.
- Surveiller votre pression artérielle par l’automesure : mesure à domicile de la pression artérielle par vous-même. Il faut respecter la règle des 3-3-3 : 3 mesures d’affilée matin et trois le soir pendant 3 jours par mois tous les 3 mois et le noter dans votre carnet qui sera à montrer au médecin.
2. Les maladies cardiaques
et en particulier la fibrillation atriale (FA)
- La fibrillation auriculaire (ou atriale) est un trouble du rythme cardiaque, le cœur bat vite et de manière irrégulière. Ceci va provoquer une stagnation du sang et donc, la formation de caillots dans le cœur. Si ces caillots passent dans la circulation sanguine, ils peuvent boucher une artère du cerveau et provoquer un infarctus cérébral.
- Le risque d’AVC est multiplié par 5 en cas de FA. Après 60 ans, elle est responsable de plus de 30% des infarctus cérébraux.
- Pour réduire le risque d’AVC, il faut éviter la formation de caillots en fluidifiant le sang avec des anticoagulants.
3. Le diabète
- Le diabète multiplie par 3 le risque d’AVC.
- Le diabète se traduit par un taux élevé de sucre (hyperglycémie) dans le sang qui va, à long terme, provoquer des lésions de la paroi des artères.
- Votre glycémie à jeun doit être inférieure à 7 mmol/l (1,26 g/l)
- Le traitement du diabète repose sur une alimentation équilibrée, l’exercice physique et des traitements médicaux : médicaments par voie orale ou injectable (insuline). Le traitement du diabète s’adapte en permanence au profil du patient et à l’évolution de la maladie.
- Un suivi régulier est essentiel pour vérifier l’équilibre du diabète. Il comprend des visites chez le médecin et des prises de sang. Votre médecin vous demandera peut-être aussi de surveiller votre glycémie au bout du doigt avec un appareil d’automesure.
4. Le cholestérol
- Il existe deux types de cholestérol : le LDL cholestérol (aussi appelé « mauvais » cholestérol car il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux pour former des plaques d’athérome) et le HDL cholestérol (appelé « bon » cholestérol).
- Le taux de LDL cholestérol dans le sang doit être inférieur à 1,6 g/L. Chez les personnes diabétiques, on recommande un taux de LDL cholestérol inférieur à 1,3 g/L. Après un infarctus cérébral ou un AIT, le LDL cholestérol doit être inférieur à 1 g/L, voire même parfois à 0,7 g/L.
- Comment réduire son taux de cholestérol ? Une alimentation pauvre en graisses en privilégiant les graisses dites insaturées (poissons gras tels que hareng, maquereau, saumon…, huile de colza, tournesol, maïs…) et l’activité physique régulière constituent le premier traitement et doivent être suivies même si un médicament hypolipémiant (qui diminue le taux de cholestérol) est associé. Après un infarctus cérébral ou un AIT, un traitement médical par statines est recommandé en plus du régime.
5. Le tabagisme
- Le tabac multiplie par 2 le risque d’AVC.
- Ce risque diminue rapidement à l’arrêt de la consommation de tabac.
6. Les drogues
- La consommation de drogues (cannabis, cocaïne) augmente fortement le risque d’AVC.
- Chez des moins de 50 ans, la consommation de cocaïne multiplie par sept le risque d’infarctus cérébral dans les 24 heures suivant la prise.
7. L’alcool
- Le risque d’AVC augmente avec la consommation d’alcool et ce, au-delà de 3 verres standard
8. L’apnée du sommeil
- L’apnée du sommeil est un trouble de la ventilation nocturne qui se manifeste par un ronflement sévère et des pauses respiratoires durant le sommeil, constatées par l’entourage.
- Souvent associée à une obésité, un diabète et une hypertension artérielle, l’apnée du sommeil est un facteur de risque d’AVC.
- Le traitement de l’apnée du sommeil associe le traitement des facteurs de risque associés et un appareillage (orthèse mandibulaire, appareil de ventilation nocturne).
9. La sédentarité
- Toute personne qui pratique moins de 30 minutes d’exercice physique par jour est considérée comme sédentaire.
- Une demi-heure de marche par jour peut suffire à réduire le risque vasculaire.
En pratique pour réduire le risque d’AVC :
- Ne pas fumer ou arrêter de fumer.
- Limiter sa consommation d’alcool.
- Ne pas consommer de drogues.
- Équilibrer son alimentation en privilégiant les fruits frais et les légumes, et en réduisant la consommation de sel et de graisse.
- Pratiquer régulièrement une activité physique.
- Dépister et traiter les maladies qui augmentent le risque d’AVC : hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, fibrillation atriale…
- Apprendre à reconnaître les signes d’alerte d’un AVC
Appliquer ces conseils est souvent difficile
Il faut demandez conseil à un médecin. Il existe aujourd’hui des consultations spécialisées, qui peuvent aider.
Pour plus d’informations, consulter :
- https://www.tabac-info-service.fr
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Appliquer ces conseils est efficace !
Cinq mesures préventives permettent de diminuer le risque d’AVC de 80 %.